jeudi, février 23, 2006

Une bien belle journée…


Toujours le diocèse de Riobamba et ses lamas… Ce matin était programmée la montée aux mines de glace du Chimborazo. Bien que rendue un peu folklorique par l’arrivée des frigidaires, il existait il y a encore quelques années des personnes qui montaient chaque semaine au glacier, emballaient les blocs de glace dans la paille et les redescendaient à dos d’âme ou de lama. C’est une glace qui s’utilise pour faire des jus de fruits bien frais et pleins de l’énergie du vénéré volcan.
Pierrick est allé chercher son lama, Inti, un beau mâle un peu chaud qui nous a valu un beau fou rire pour le faire entrer dans le pick-up et de belles photos de monte de camélidés ! De là, départ pour 5 heures de marche avec une centaine de lamas. Devant, Anne, notre caméraman qui a rejoint l’équipe des volontaires depuis 15 jours.
Comme j’avais le cours de conduite à 10 heures, j’abandonne bientôt la petite équipe, descends jusqu’à l’arrêt de bus le plus proche en vélo, charge le vélo sur le toit, arrive en ville. Avec mes mollets déjà bien réveillés par la belle montée à l’aube, je cale pas mal de fois, preuve par l’expérience qu’il faut sans doute mieux rester une nuit de plus en refuge que je rentrer chez soi après une journée de montagne, comme le disait Norbert dans le refuge de Mex sur le Tour des dents du midi… (c’était pour la parenthèse suisse…)
De là, petite sieste à Calpi. Trois œufs et deux bouts de pains, j’ai eu la bonne idée de partir avec trois dollars pour la journée, c’est jouable mais il ne faut pas faire de folie…
Après midi comme toujours consacrée à la boulangerie, mais cette fois à aller voir le moulin le plus proche pour mettre en place la livraison de la farine avant mon départ afin d’éviter à Pierrick le trajet et le déchargement des sacs. C’est un beau petit village traditionnel, je suis fort bien accueillie, le lieu ressemble aux moulins de Noisiel (sur les bords de Marne) et en plus de la livraison régulière est au même prix que celui de la boutique. J’obtiens deux jours de cours en prime… Depuis le temps que je cherchais un vrai boulanger pour diversifier un peu les recettes !
Me voilà à Riobamba, en attente du cours de code. Peu d’espoir de revenir sèche et propre vu que le carnaval a bel et bien commencé et que les passants se font régulièrement asperger d’eau, de farine ou de bombe à raser ! Demain, je viens avec mon pistolet à eau !