vendredi, avril 14, 2006

Vers un compromis ?

Au moment où je pensais attendre l'objectif de fonctionnement de la boulangerie, la communauté remet en cause la notion de salaire. Une donnée manquante dans mon raisonnement d'occidentale....

Je suis allée à Chancahuan, je tenais à tâter l'ambiance et savoir ce qui c'était dit à la réunion de lundi soir. J'ai rencontré le frère du Président de communauté qui m'a dit, tout sourire, qu'une nouvelle solution avait été trouvée qui consisterait à mettre une femme fixe, responsable de la boulangerie et payée en nature, aidée chaque jour par un membre différent de la commmunauté. Instituer enquelque sorte une minga (travail communautaire d'intéret général)boulangerie. Cela évite d'avoir à payer un salaire.
J'ai essayé d'écouter, de ne plus trop argumenter, j'en ai bien assez dit et ils connaissent ma version des faits. Je voudrais juste savoir qu'ils vont réussir... car pour l'instant, c'est toujours fermé...
Mais après tout, si d'un côté la boulangerie tourne et que de l'autre j'ai formé 5 jeunes qui trouvent du travail, pourquoi pas... A moins qu'ils ne se fassent payer par les personnes qui doivent venir à la boulangerie parce que c'est leur tour mais n'ont pas le temps. C'est aussi une possibilité qui permettrait de tirer profit de leur expérience. En effet, une personne qui ne veut ou ne peut pas effectuer un travail communautaire a toujours la possibilité d' envoyer quelqu'un à sa place, dont le salaire est fixé à l'amiable.
La culture Quechua avec son légendaire sens de la communauté est décidément encore bien présente par ici !