mercredi, mars 15, 2006

Le permis de conduire.... La vérité, rien que la vérité !

D’abord, il faut s’inscrire. Je me présentai donc le jour dit, un quart d’heure après l’ouverture du bureau. « Désolée mademoiselle, c’est complet, revenez demain matin à… 4 heures ! »
Et non, ce n’étais pas une blague. Comme j’avais appelé le taxi, en dépit d’une bonne bronchite, me voilà à quatre heures du matin, dans la nuit noire, sous la pluie battante : trois heures et demi à attendre debout, pour avoir enfin le droit de déposer mon dossier.
Une semaine plus tard, le cours commence. De 8h à 9h, code, ou plutôt devrais-je intituler cela « sécurité routière ». Premier jour : Qui sait déjà conduire ? demande le policier. La moitié des mains se lèvent. Qui est venu avec sa propre voiture ? Dix personnes ! Et bien, désormais, vous mettrez votre ceinture de sécurité… au moins, un peu avant d’arriver à l’auto école.
Après cette introduction assez épique, projection d’une vidéo assez « trash » montrant un accident de bus ayant eu lieu quelques mois auparavant dans la province. Moralité de l’histoire : 1) en cas d’accident de bus, ne pas chercher à sauter du véhicule
2=) Ne pas boire au volant. On en apprend des choses intéressantes… Heureusement que les vidéos suivantes seront tout de même un peu plus instructives ! Enfin, le bon côté, c’est qu’un policier est là pour donner les cours, qui répond à toutes nos questions… quitte à inventer s’il ne connaît pas la réponse, mais ça, maintenant, j’ai l’habitude !
Le cours de conduite à présent : prof sympa, patient, un peu dragueur mais bon… ça nous permettra de lui demander la faveur de nous échapper un peu avec Estelle. Certes, il arrive avec 20 mn de retard et il faut ensuite aller acheter ses cartes de téléphones rechargeables ou pièces détachée pour sa voiture de course, mais au moins, je découvre Riobamba sous un autre jour ! Le comble sera quand même le jour où, l’attendant avec Estelle depuis une demi-heure, il finit par arriver, nous demande où l’on va, nous dépose à Chancahuan ainsi que le beurre pour la boulang’… et repart sans m’avoir laissé toucher au volant !

Bref, hier, résultats du code, c’est bon je suis reçus, test de mécanique et conduite. C’est là que ça devient drôle…
En mécanique, à cause du carnaval, nous n’avons eu que deux cours au lieu de 5. L’examen nous paraît donc à tous difficiles. Lorsqu’il s’agit de nommer les 6 parties qui composent une roue, l’examinateur s’adresse aux candidats l’air grave : « Si vous copiez, c’est devant, ou derrière, parce que les rangées de droite et de gauche ont des examens différents » Merci monsieur, lui répond-on poliment. La conduite à présent. Je totalise 15 heures de cours supposés, 13 présences, 5h40 au volant (je veux dire en roulant..). Bon, je roule, j’ai le permis équatorien qui me permettra de conduire en France, c’est sûr, mais si d’aventure vous me croisez dans Paris, écartez-vous, parce qu’il m’arrive encore de caler aux stop, de louper les démarrages en côte et… j’oubliais, ne vous garez pas derrière moi, je n’ai pas appris à faire les créneaux !