Le pain chaud...
Chers amis du projet de boulangerie,
C’est avec grand plaisir que je vous annonce officiellement la sortie du four des premiers pains !
Samedi, une fois le four en place, après une tentative épique de faire de la pâte avec un pétrin qui a fait sauter la lumière de toute la communauté et un four qui ne chauffait pas car on avait prévu pour la bouteille de gaz qu’une valve de gazinière au débit trop faible, il y eut finalement quelques pains distribués aux travailleurs de la minga. A l’époque, nous n’avions même pas l’eau dans la boulangerie. Ce temps est bel et bien révolu et j’ai pu commencé la formation hier, lundi. 10 inscrits, 15 présents et cinq gamins jouant dans la pièce….
Bien sûr, il manquait quelques plaques de four, il n’y avait pas de couteau pour couteau la pâte, un seul moule à gâteau, pas de pinceau à jaune d’œuf ni assez de levure (un gamin a finalement filé à Calpi en vélo, ouf !) Mais quelle ambiance : 15 personnes à qui j’ai confié 500 g de farine chacune, mis à disposition les autres ingrédients, leur demandant de faire pour le mieux… Que de fierté lorsque je leur disais que leur pâte était bonne à mettre dans le pétrin !
Ma crainte était de voir des produits invendables sortir : ce ne fut pas le cas, même si nous sommes encore bien loin de la perfection… pains au sucre, au lait et au chocolat, pour un premier jour, c’est quand même pas mal…
Bilan : 10 kilos de pâte, le tout vendu... soit environ 150 pains, dans l’heure qui suivait la sortie du four. Pourtant, toutes les pâtisseries n’étaient pas de la même taille, certaines étaient un peu trop cuites, d’autres avaient des formes étranges. Mais le résultat était là, tangible, et tout le monde a joué le jeu !
Autre interrogation : comment occuper les trois quarts d’heure nécessaires à ce que Lève la pâte ? Il a bien fallu que je me lance, en espagnol, leur demandant ce qui pour eux était important dans ce projet, rappelant quelques règles d’hygiène. Aujourd’hui, le programme fut aux dosages et à la qualité des ingrédients (graisse végétale plutôt que de cochon par exemple !). Je pensais que la fréquentation baisserait : il ne manquait qu’une seule personne, qui m’avait prévenue (il faut avoir vécu un peu ici pour réaliser oh combien c’est exceptionnel dans ce pays ou la ponctualité est peu dans les mœurs !). Et encore cinq inscriptions pour le deuxième groupe, celui de la fin de semaine, ce qui porte les effectifs à 17 !
Chers amis du projet de Chancahuan, il ne reste plus qu’à espérer que le pouvoir d’achat des communauté soit suffisant à terme pour acheter un peu plus de pain qu’avant. Mais en soi, cette formation est déjà une réussite : que de sourires, de fierté, et d’application de la part de mes premiers élèves !
3 Comments:
Le fils de boulanger que je suis est trés fier de sa fille ! Je suis sur que pour le restant de tes jours tu dégusteras le pain avec une attentention toute particuliére. J´ai hate de pouvoir mettre al main á la pate. A bientot ma grande. Bises de la froide Finlande. Papa
Félicitations ma belle!
C'est toujours un plaisir de te suivre à l'autre bout du monde, loin des auditoires surpeuplés et de la vie estudiantine lausannoise...
Continue de nous mettre l'eau à la bouche (c'est le cas de le dire...)
Bisous.
Charlotte
Hola Stéphanie !
Félicitations ! C'est génial, ton projet se concrétise enfin !
Un gros bisou de France où je reste quelques jours avant de découvrir Le Caire et retrouver Buenos Aires.
Il te reste quelques mois pour devenir experte en pains au chocolat ! Vivement notre grand goûter à Paris !
D'ici là, cuidate mucho chica !
Hasta luego
Amira
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