vendredi, septembre 22, 2006

On en revient toujours, à ses premières amours...




Malraux... Un matin paresseux de retour de voyage, réveillée par le décalage horaire mais pas tout à fait prête à agir pour autant, je pioche dans la sélection de cassettes VHS que j'ai empruntées à l'institut français la semaine dernière. Bourdieu, Malraux, ou Cartier Bresson? Mon élan de paresse se poursuit et je n'innove pas beaucoup en choisissant de revoir un documentaire sur Malraux (La Grande Vie), que j'avais déja dû voir en terminale. Et là, surprise: je ne connais pas ces images, les premières, qui ouvrent le documentaire sur la figure d'un intellectuel bosniaque parlant de Malraux dans les ruines d'une bibliothèque. Lui succède la voix de Clara Malraux, l'épouse, qui témoigne les yeux pétillants de vitalité et d'intelligence. "Peu de temps après que nous nous sommes rencontrés, il fit la réflexion suivante: "Vous ne croyez tout de même pas que je vais travailler, aller au bureau à 9 heures, manger dans un bistrot et reprendre à 14h30..." Quelques semaines plus tard, ils embarquaient pour les temples de l'Occident, le pillage des statues (c'est aussi cela Malraux... ), Bénarès, l'Egypte.


Je me retrouve scotchée à l'écran, je reconnais les images classiques, les clichés de la guerre d'Espagne, la poignée de main avec De Gaulle en Alsace. Je découvre, fascinée, certains témoignages. Surtout je retrouve l'écrivain qui n'oublit jamais de vivre avant d'écrire, de se mêler aux combats des peuples avant de se faire journaliste.


J'en profite pour glisser un lien vers le site que j'avais réalisé en terminale... (www.4regards.fr.st) Je découvrais l'élan de la reconstruction dans l'après-guerre, le formidable espoir de toute une population, les idées nouvelles d'Europe (plus concrètes que de par le passé), la reconstruction. Le thème des (fameux) tpe étant "Les élites", j'avais choisi 4 figures emblématiques de l'époque, Satre, Camus, Malraux et Monnet. Le pouvoir qu'ils exercent encore sur moi ne semble pas s'effacer avec les temps et mes quelques confrontations à la réalité ...

En tant qu'expatrié, il est facile mais aussi dangereux de ne voir de la France que la vitrine que les Instituts Français en donnent, et je me souviens des conversations houleuses au sujet du mythe Malraux de ces temps-là avec mes professeurs qui me trouvaient décidemment bien candide et idéaliste. Malraux, c'eat aussi celui qui réécrit un peu l'Histoire et se créé, en autodidacte fabuleux et orgueilleux, son histoire de l'art souvent remise en cause par les professionnels. Celui qui commandait une escadrille d'aviation en Espagne en 1936, ne connaissant lui-même rien au pilotage...

Par delà les controverses, la symbolique de l'écrivain et du politique engagé subsiste... Les critiques à cet articles sont ouvertes!

1 Comments:

Blogger Amira said...

pas de critiques à te soumettre mais un grand coucou du Sultanat d'Oman où je suis pour quelques jours encore.
On se voit dans quelques jours à Paris !

10:53 PM  

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